Myocastor coypus (Molina, 1782)

Ragondin

Myocastor coypus (Molina, 1782)
Myocastor coypus (Molina, 1782)
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Myocastor coypus (Molina, 1782) ou le Ragondin est un Myocastoridea.

Myocastor coypus (Molina, 1782)
Myocastor coypus (Molina, 1782)
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Il mesure jusqu’à 650 mm pour un poids de 4 à 10 kg.
C’est un gros rongeur semi-aquatique, lourd, à la queue longue, cylindrique, écailleuse, légèrement velue.
Le pelage dorsal est luisant, épais et imperméable, brun clair, extrémité du museau blanche.
Sa tête est portée par un cou court, plutôt arrondie, avec un museau court et large aux longues vibrisses blanches.
Les yeux sont petits, situés haut sur la tête, oreilles dépassant peu la fourrure.
Ses pieds postérieurs sont grands, avec 4 doigts sur les 5 connectés par une membrane.
Le crâne est robuste, assez aplati.

Myocastor coypus (Molina, 1782)
Myocastor coypus (Molina, 1782)
Crédits : Cécilia Saunier-Court

On le trouve dans les marais,les fleuves, les rivières, des fossés de drainage, les lacs, les étangs et autres étendues d’eau.

Myocastor coypus (Molina, 1782)
Myocastor coypus (Molina, 1782)
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Il est surtout crépusculaire, parfois nocturne, souvent diurne.
Il préfère les berges pentues pour creuser des terriers complexes dont l’entrée est au-dessus de l’eau ou en partie immergée.
Dans l’île de Ré ,le Ragondin est présent dans les marais du nord où il trouve les seuls marais d’eau douce du territoire insulaire.Il est commun à Saint Clément des Baleines ,dans le grand champ de marais le long de la route qui mène au Phare des Baleines mais aussi à la station d’épuration de la Couarde où il a colonisé les bassins de lagunage .Probablement arrivé dans l’île par le pertuis Breton ,c’est un mammifère inféodé aux marais d’eau douce qui est très commun dans tous les marais littoraux et notamment du marais Poitevin .Excellent nageur ,la traversée du pertuis Breton entre la baie de l’Aiguillon et l’île de Ré s’est opérée il y a une trentaine voire une quarantaine d’années au moment de la croissance forte de la population continentale .Le Ragondin a alors considérablement étendu son aire géographique de présence en France. Les quelques individus échappés accidentellement d’élevage de Myocastors pour leur fourrure et les lâchers effectués par des chasseurs pour en faire un gibier chassable ( le pâtés de Ragondin à ses adeptes !)sont les causes principales de la présence envahissante de ce mammifère originaire des Amériques .
Sa prolifération ( plusieurs portées par an ,grande adaptation à toutes les zones humides même très réduites )dans les milieux humides français en fait un animal introduit impactant considérablement les milieux qu’il fréquente . Il fragilise notamment les digues littorales en bordure de marais, les rives des dits marais et cours d’eau ,dévore de nombreuses espèces de plantes ,mais aussi participe à une pollution organique engendrée par ses déjections ...Son rôle dans la propagation des maladies entre mammifères des milieux humides ( Visons d’Europe,Putois , Rats musqués etc) est peu connue et sûrement sous estimé.L´essai de régulation de sa population coûte cher et demeure un échec .

C’est un excellent nageur et plongeur, se déplace lentement sur la terre ferme, utilisant régulièrement les mêmes passages ou coulées.
Il consomme la végétation aquatique et les plantes des berges, notamment les rhizomes en hiver, mais aussi les cultures proches des cours d’eau.