Egretta garzetta (Linnaeus, 1766)

Aigrette garzette

Egretta garzetta (Linnaeus, 1766) ou l’Aigrette garzette est un oiseau de la famille des Ardeidae.

Egretta garzetta adulte
Egretta garzetta adulte
Crédits : Jean-Yves Piel

Elle mesure de 55 à 65 cm, avec une envergure de 88 à 106 cm.
Elle est blanche et élancée.
Ses pattes sont noires. Les doigts sont jaunes.
En vol, les pattes dépassent modérément. Les ailes semblent à peu près situées au milieu de l’oiseau.
Le bec est noir.
Les lores sont gris-bleu la plupart de l’année et rougeâtres lors des parades.
En période nuptiale, elle a deux très longues fines plumes à la nuque.
La plupart du temps, elle est muette en dehors des colonies. A l’envol, elle émet parfois une sorte de soupir rude "aaah".

Egretta garzetta adulte
Egretta garzetta adulte
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Elle est présente sur les lacs marécageux, les rivières et les lagunes aux eaux peu profondes et les bords de côtes .
En Europe, elle est généralement migratrice. La plupart hiverne en Afrique.

Egretta garzetta adulte
Egretta garzetta adulte
Crédits : Jean-Yves Piel

Sur l’île de Ré, elle est présente toute l’année. Elle y niche en colonies, qui peuvent rassembler plusieurs dizaines d’oiseaux. Elle décore les arbres de tâches blanches de leur plumage blanc éclatant. La colonie mixte de Hérons cendrés et d’Aigrettes garzette du Bois de Cyprès de Lambert du Martray (Ars) a longtemps était un lieu magique d’observation. Surtout que la ponte plus tardive des Aigrettes permettait une période d’observations de mars à juin-juillet. Les tempêtes successives (1999...) et la tentative d’abattage des arbres restant (empêchée par Ré Nature Environnement) a limité considérablement cette colonie, privilégiant ainsi la très grosse colonie de la Rivière aux Portes-en-Ré. Le développement des Aigrettes, dans l’île, s’est fait à partir de la colonie de la Gripperie (sud Rochefort) .
La dynamique des populations des Ardeidae en France stimulée par leur protection (plus chassées) permet de poser un bilan à tué, positif sur cette espèce... Les 45 km2 d’estrans découverts à marées basses de vives eaux participent à leur ancrage à Ré.

Egretta garzetta adulte
Egretta garzetta adulte
Crédits : Cécilia Saunier-Court

L’Aigrette garzette a un vol puissant, avec de lents battements d’ailes.

Elles nichent, en colonies, dans les roselières, les zones broussailleuses humides ou les arbres près de l’eau, à une hauteur de 20 mètres. Le nid est une plate-forme faite de brindilles ou de roseaux.
La femelle dépose 3 à 5 œufs bleu verdâtre clair, à intervalles de un à deux jours. L’incubation commence avec le premier œuf pondu, et dure environ de 21 à 25 jours, partagée par les deux parents.
Les poussins sont nourris par les deux parents avec de la nourriture régurgitée directement dans leur bec. Ils effectuent leur premier vol au bout de cinq semaines avec leurs parents.

Egretta garzetta adulte
Egretta garzetta adulte
Crédits : Jean-Yves Piel

Elle chasse près de la végétation flottante, cherchant ses proies à l’ombre. Parfois, elle s’accroupit, avec les ailes partiellement déployées pour réduire la réverbération du soleil et procurer de l’ombre afin d’attirer quelque proie sous la surface de l’eau. Elle effectuera aussi des courses précipitées dans les zones peu profondes. Elle peut transpercer une proie dans l’eau en marchant lentement. On peut aussi la voir debout sur une seule patte, tandis qu’elle remue la vase avec l’autre pour effrayer les poissons, ou faisant des vagues avec la même patte sur la surface de l’eau pour prendre ses proies au piège et les amener près de son bec.
Elle se nourrit de petits poissons, grenouilles, lézards, vers, crustacés, mollusques, et d’une grande quantité d’insectes.