Morus bassanus (Linnaeus, 1758)

Fou de Bassan

Morus bassanus adulte
Morus bassanus adulte
Crédits : Jean-Yves Piel

Morus bassanus (Linnaeus, 1758) ou le Fou de Bassan est un oiseau de la famille des Sulidae.

Morus bassanus adulte
Morus bassanus adulte
Crédits : Jean-Yves Piel

Il mesure de 85 à 97 cm, avec une envergure de 170 à 192 cm.
Il est généralement facile à reconnaître même de loin, grâce à sa très grande taille, à ses ailes longues et étroites et à son vol typique, avec des battements assez amples et réguliers, coupés de brefs planés.
Les plus jeunes individus sont sombres. Ils peuvent faire penser au Puffin majeur (Puffinus gravis), mais le Fou de Bassan est nettement plus grand et a une queue cunéiforme plus saillante et un cou bien plus long.
L’adulte est blanc avec la tête beige jaunâtre et le bout des ailes noir.
Durant le 4ème hiver, il est comme l’adulte, mais les rectrices médianes et quelques secondaires clairsemées sont généralement noires.
Durant le 3ème hiver, la plupart des rectrices et des rémiges secondaires sont noires, mais parsemées de blancs. La tête et le corps sont en grande partie comme chez l’adulte.
Durant le 2ème hiver, le dessous et la tête sont essentiellement blancs, de même que les sus-caudales et, à un degré moindre, les couvertures sus-alaires. La calotte est souvent sombre en partie et l’arrière du cou est nettement pâle.
Le juvénile est entièrement gris-brun avec les sus-caudales blanchâtres. De près, le plumage est moucheté de blanc, donnant un bel éclat argenté sur la tête et le dos.
A la colonie, il émet de bruyants grognements roulés.

Morus bassanus adulte
Morus bassanus adulte
Crédits : Jean-Yves Piel

Les couples sont unis à vie, se formant vers 5-6 ans, lorsque l’oiseau devient mature.
Les fous de Bassan vivent durant l’été en société.
C’est un migrateur.
Sur l’île de Ré, il peut être observé toute l’année. C’est un oiseau qui peut effectuer de grands parcours à la recherche de nourriture. Il est fréquent à l’hivernage dans nos zones littorales, où on peut le trouver en très grands nombre sur les récifs atlantiques comme ceux du plateau de Rochebonnes, où il trouve une très abondante nourriture. Les plongeons sonores de centaines de Fous de Bassan en pêche font partie des grands spectacles de la Nature. Le plateau récifales de Rochebonnes offre ce type de scènes... à condition de ne pas être sensible au mal de mer (et c’est à 60 milles nautiques de La Rochelle !). La plus proche des grandes colonies de Fous se trouve sur l’archipel des sept iles dans les côtes d’Armor, première réserve de France, crée par la LPO en 1912.

Morus bassanus (Linnaeus, 1758)
Morus bassanus (Linnaeus, 1758)
Crédits : Pixabay

Il est nicheur sur les îles peu éloignées du continent, en colonies. Le fou a besoin d’une falaise pour son envol, ce qui devient un critère important pour la création de nouvelles colonies. Son nid est fait d’algues, dans des infractuosités de rochers ou sur des corniches de falaises. La femelle pond un seul œuf, qu’elle couve de ses grandes pattes palmées durant 40 jours.

Il plonge spectaculairement de 10 à 40 m de hauteur, en piqué, les ailes en arrière, et disparaît un instant. Son régime est composé de 400 à 700 g de poissons par jour. Les prises les plus classiques sont le maquereau, sprat, sardine...