Saxicola rubicola (Linnaeus, 1766)

Tarier pâtre

Saxicola rubicola (Linnaeus, 1766) ou le Tarier pâtre est un oiseau de la famille des Muscicapidea.

Saxicola torquata adulte femelle
Saxicola torquata adulte femelle
Crédits : Jean-Yves Piel

Il mesure de 11,5 à 13 cm.
Le mâle a la tête, menton compris, noire. Il a une grande tache blanche aux côtés du cou. La poitrine est orangée. Son croupion est brun, taché de foncé ou chamois roussâtre sans taches.
La femelle a la gorge ombrée de brun ou toujours pâle.
Son alarme est assez semblable à celle du Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros).

Saxicola torquata adulte mâle
Saxicola torquata adulte mâle
Crédits : Jean-Yves Piel

On le rencontre dans des milieux ouverts à végétation basse ou maigre.
Il guette depuis des buissons et des poteaux.
Nicheur sur l’île de Ré, on peut l’observer toute l’année. Il fut aussi observé une sous-espèce durant la première quinzaine d’octobre : le Tarier pâtre oriental (Saxicola rubicola maura) dont la femelle est toujours pâle.

Il remue continuellement la queue et agite les ailes. Il peut la maintenir dressée lorsqu’il reste pendant de longues minutes sur le même perchoir, rappelant ainsi par sa posture le Tarier des prés.

Saxicola torquata adulte femelle
Saxicola torquata adulte femelle
Crédits : Jean-Yves Piel

La femelle bâtit son nid au sol ou juste au-dessus, au pied d’un buisson, dans une touffe d’herbe ou au milieu d’autres types de végétation épaisse. Le nid est une coupe sommaire d’herbes et de feuilles sèches. La femelle y dépose 5 à 6 œufs bleu pâle finement tachetés de brun. Un petit tunnel dans la végétation en permet souvent l’accès.

Il se nourrit surtout d’insectes : coléoptères mouches, fourmis, chenilles, papillons diurnes et nocturnes. Il capture aussi d’autres invertébrés dont les araignées et des vers.
Observable dans de nombreux endroits sur l’île, il apprécie les ronciers isolés d’où il mène une garde vigilante sur son nid. Il est alors facilement repérable. En période nuptiale, le mâle se voit aisément à son poste de chant, au sommet d’un buisson ou d’une graminée. Les Roberdes à Sainte-Marie constitue un lieu habituel d’observation.
Il s’est considérablement raréfié en France.