Acer campestre L., 1753

Érable champêtre, Agas, Azeou, Acéraille

Acer campestre L., 1753 ou l’Érable champêtre est un arbre caducifolié de 12-15 m. Il appartient à la famille des Sapindaceae et à la sous-famille des Acecareae. On le surnomme aussi Agas, Acéraille ou Azerou. Il peut vivre jusqu’à 150 ans. Sa croissance est lente.
Il est monoïque ou polygame. Il fleurit entre avril et mai, à la feuillaison. Il est pollinisé par les insectes et est dispersé par le vent.

Acer campestre L., 1753
Acer campestre L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Son tronc est court et souvent garni de gourmands. Son houppier est arrondi et dense. L’écorce est brunâtre, fendillée. Elle est écailleuse et liégeuse.
Ses jeunes rameaux sont opposés, brun-clair. Ils sont légèrement pubescents avec des crêtes liégeuses plus ou moins prononcées.
Les bourgeons sont petits, ovoïdes et pointus. Leurs écailles sont beiges et velues au sommet.
Les feuilles sont opposées, petites et à long pétiole. Elles ont 5 lobes arrondis et une nervation palmée.
Les fleurs sont bisexuées, régulières vert-jaune, pédonculées. Elles sont groupées par 5-20 en corymbe dressés terminaux.
Le fruit est une double samare, aux ailes dans le prolongement l’une de l’autre.

Acer campestre L., 1753
Acer campestre L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Elle est très commune, mais très rare ou absente en région méditerranéenne et dans les Landes. Elle est présente jusqu’à 1200 m : de l’étage collinéen (surtout) à l’étage montagnard inférieur.

C’est une espèce héliophile ou de demi-ombre. Elle est calcicline [1].

Samares d'Acer campestre
Samares d’Acer campestre
Crédits : Cécilia Saunier-Court

On le trouve dans des bois, lisières forestières, forêts ouvertes (espèce nomade supportant mal la concurrence des espèces dryades). Sur l’île de Ré, il fut parfois planté en haies (remparts de Saint-Martin).

Cet arbre est très mellifère.


[1Calcicline : qui pousse sur des sols légèrement calcaires