Ficus carica L., 1753

Figuier

Ficus carica L., 1753 ou le Figuier est un arbre fruitier et caducifolié, pouvant mesurer jusqu’à 10 m. Il appartient à la famille des Moraceae. Il fleurit de mars à juin.

Ficus carica L., 1753
Ficus carica L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Son tronc est souvent tortueux, au port souvent buissonnant.
Les feuilles sont vert franc, grandes, aux nervures plus claires, épaisses, rugueuses, revers velouté aux nervures saillantes plus claires recouvertes de courts poils.
Ses inflorescences sont en forme de bourse piriforme.
Les fleurs sont vertes, jaune verdâtre, rouge verdâtre, rouges, rouge violette, violet foncé ou gris.
Les faux fruits sont en forme de réceptacles contenant 1000 fleurs femelles. Les vrais fruits sont composés de petits grains dans les fruits.

Ficus carica L., 1753
Ficus carica L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Les figuiers mâles ne produisent que des figues-fleurs qui ne parviennent jamais à maturité. Ils se développent en symbiose avec de petits insectes de la famille des Agaonidae, les blastophages.
Le pollinisateur du figuier est un insecte minuscule, une sorte de petite guêpe de la famille des Agaonideae : le blastophage (Blastophaga psenes). Le figuier ne peut être pollinisé naturellement que par le blastophage et le blastophage ne peut se reproduire en dehors des fructifications du figuier : aucun des deux n’existerait sans l’autre. Chaque espèce de Ficus possède un pollinisateur spécifique, appartenant à la même famille : chacune des espèces pollinisatrices ne pollinise qu’une espèce de Ficus et chaque espèce de Ficus n’est pollinisée que par une espèce d’Agaonideae.

Ficus carica L., 1753
Ficus carica L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

On peut l’apercevoir hors de la figue mais très fugitivement et très rarement. Il mesure 2 mm de long, il est noir, ailé. La femelle est pourvue d’une sorte de tarière abdominale permettant à l’animal de pondre. Elle s’insinue au prix de laborieux efforts entre les bractées de l’ostiole qui lui arrachent les ailes.
Les femelles s’introduisent dans la fleur pour y pondre. Le fruit permet en effet à sa larve d’être alimentée avec des nourritures hautement énergétiques, riches en graisses et en protéines, que la plante destine à sa graine. Ainsi l’œuf de l’insecte est-il pondu au plus près de l’ovule de la fleur lequel ne tarde pas à se transformer en galle contenant la larve.

Ficus carica L., 1753
Ficus carica L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Les mâles et les femelles naissent dans la même fleur. Les mâles se reconnaissent aisément : plus petits que ces dames, jaunâtres, sans antennes et sans ailes, mais pourvus de puissantes mandibules et d’un énorme pénis, deux outils qui leur seront des plus utiles pour la fécondation.
Cette dernière s’opère dans la figue, aussitôt après que les mâles aient quitté leur galle. Le spectacle est alors saisissant : on peut observer certaines de ces galles où se découpe un opercule, comme sous l’action d’un ouvre-boîte manipulé de l’intérieur. Par l’orifice pratiqué, on voit bientôt sortir un mâle qui se met aussitôt en quête d’une autre galle occupée par une femelle ; il y pratique alors un trou assez large pour y glisser son pénis, mais trop étroit pour permettre à la femelle de s’échapper. L’accouplement terminé, et avant de féconder une autre femelle, le mâle agrandit l’ouverture et aide la femelle à sortir de sa galle.

Ficus carica L., 1753
Ficus carica L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Les Figuiers sont communs sans l’île de Ré, dans les clos, les vergers, dans les champs comme dans les jardins... Ils donnent une "touche" méditerranéenne aux villages, comme les Amandiers, les Oliviers, les Chênes verts, les Pins parasols...