Lactuca serriola L., 1756

Laitue sauvage, Laitue scariole

Lactuca serriola L., 1756 ou la laitue scariole est une Asteraceae bisannuelle. Elle mesure jusqu’à 120 cm. Elle fleurit de juillet à septembre. On l’appelle aussi laitue sauvage.

Lactuca serriola L., 1756
Lactuca serriola L., 1756
Crédits : Pierre Le Gall

La racine principale est assez développée.
Ses tiges sont dressées, rigides, rameuses au sommet, couvertes vers le bas de nombreux aiguillons raides, glabres vers le haut.
Les feuilles sont alternes, sessiles, embrassant la tige par 2 oreillettes, divisées en larges segments dirigés vers le bas et bordés de petites dents épineuses. Sur la face inférieure, la nervure centrale est couverte de fines épines raides. Les feuilles sont épaisses et vert glauque. Elles s’orientent souvent obliquement vers le soleil, d’où son nom de plante boussole.
Ses fleurs sont toutes ligulées, jaunes, groupées en petits capitules de 3-4 mm de diamètre, réunies en longs panicules au sommet des rameaux. Le latex perle souvent à l’extrémité des bractées de l’involucre.
Les bractées ont des auricules étalées.
Ses fruits (akènes) sont allongés, brun olive, poilus au sommet, terminés par un bec surmonté d’une aigrette.

Lactuca serriola L., 1756
Lactuca serriola L., 1756
Crédits : Pierre Le Gall

Elle est présente su des terrains nus ou vagues, des friches.
Sur l’île de Ré, elle est très commune.

Les toutes jeunes feuilles peuvent être mangées en salade si l’on prend soin d’en laisser écouler le latex extrêmement amer. Elles sont tendres et croquantes.
Plus tard, les feuilles deviennent coriaces et trop amères pour être mangées crues. Il faudra les faire cuire à 1 ou 2 eaux, après quoi elles peuvent être accommodées de diverses façons.
Cette espèce est probablement l’ancêtre de la laitue cultivée, qui en aurait dérivé dans l’Égypte ancienne.

Lactuca serriola L., 1756
Lactuca serriola L., 1756
Crédits : Pierre Le Gall

Les feuilles sont riches en vitamines, en sels minéraux et, comme toute la plante, en un latex renfermant une substance amère et du caoutchouc.

Le latex est antispasmodique, sédatif, hypnotique et expectorant. Ses vertus étaient autrefois très appréciées. Séché sous le nom de « lactucarium », on l’utilisait même pour remplacer l’opium dans les cures de désintoxications consécutives à l’usage de cette drogue, car il n’en possède pas la toxicité.