Silybum marianum (L.) Gaertn., 1791

Chardon Marie

Silybum marianum (L.) Gaertn., 1791 ou le chardon Marie est une plante annuelle ou bisannuelle. Il appartient à la famille des Asteraceae. Il mesure jusqu’à 120 cm. Il fleurit de juillet à septembre.

Silybum marianum (L.) Gaertn., 1791
Silybum marianum (L.) Gaertn., 1791
Crédits : Pierre Le Gall

Les tiges sont dressées, généralement glabres, rameuses dans leur partie supérieure.
Ses feuilles inférieures sont de grande taille, munies d’un pétiole, à limbe profondément divisé en segments élargis. Les supérieures sont allongées, embrassant la tige par leur base. Toutes les feuilles sont glabres, caoutchouteuses au toucher, d’un vert vif et marbrées de blanc sur les nervures, à bord garni de dents épineuses très piquantes.
Les fleurs sont toutes tubulées, d’un rose pourpré. Elles sont réunies en gros capitules (jusqu’à 6-8 cm de diamètre) isolés à l’extrémité des rameaux. L’involucre est composé de bractées épineuses, brusquement élargies au sommet.
Ses fruits (akènes) sont noirs et luisants, surmontés d’une aigrette de poils simples.

Silybum marianum (L.) Gaertn., 1791
Silybum marianum (L.) Gaertn., 1791
Crédits : Pierre Le Gall

On le croise dans des terrains vagues.
Sur l’île de Ré, il est commun.

L’enveloppe des akènes contient un mélange de substances appelé silymarine. Les capitules ont longtemps été considérés comme efficaces contre les dépressions. Les feuilles sans silymarine étaient administrées contre les troubles du foie et de la vésicule biliaire. Aujourd’hui, la phytothérapie moderne utilise la silymarine en préparations, surtout prophylactiques, pour les affections et les maladies hépatiques aiguës.

Silybum marianum (L.) Gaertn., 1791
Silybum marianum (L.) Gaertn., 1791
Crédits : Pierre Le Gall

Lorsqu’elles sont tendres et charnues, les racines se consomment comme celles des salsifis.
Les jeunes pousses ont une saveur très agréable et peuvent être mangées crues ou cuites, légèrement passées à la vapeur par exemple.
Les feuilles développées, débarrassées des épines qui les bordent, fournissent un légume délicat que l’on peut accommoder de multiples façons. Elles sont également bonnes crues. La nervure des feuilles et le pétiole sont parfois consommés comme les cardes en Afrique du nord.
Avant la floraison, les tiges sont tendres et juteuses. Elles sont excellentes crues après avoir été pelées, telles quelles ou coupées en rondelles dans les salades. On peut aussi les faire cuire et les servir comme les asperges.
Ramassé à l’état sauvage depuis les temps les plus reculés, le chardon-marie a connu les honneurs de la culture potagère jusqu’au siècle dernier.

Les akènes renferment une huile grasse, des flavonoïdes et un principe amer.
Toute la plante est tonique, stomachique [1], cholagogue [2] et diurétique [3].
Les akènes ont une action vasoconstrictrice, hémostatique [4] et toni-vasculaire. Ils sont également cholérétiques et cholagogues.


[1Stomachique : qui facilite la digestion, qui est bon pour l’estomac

[2Cholagogue : qui permet l’évacuation de la bile

[3Diurétique : qui augmente la production d’urine

[4Hémostatique : qui favorise la coagulation du sang