Viola odorata L., 1753

Violette odorante

Viola odorata L., 1753 ou la violette odorante est une plante vivace, appartenant à la famille des Violaceae. Elle mesure jusqu’à 15 cm. Elle fleurit de mars à mai. Ses autres noms sont violette de mars, violette des haies...

Viola odorata L., 1753
Viola odorata L., 1753
Crédits : Pierre Le Gall

La souche est épaisse, émettant des stolons allongés, radicants.
Ses feuilles sont toutes en rosette basilaire, ovales, très cordées à la base, obtuses, à bords munis de dents arrondies.
Les stipules [1] sont larges, de forme ovale lancéolée, à bords frangés glanduleux.
Ses fleurs sont odorantes violet foncé, munies d’un éperon violacé. Le pédoncule est glabre.
Les capsules [2] sont pubescentes.

Elle est commune à assez commune presque partout. Elle est plus rare en région méditerranéenne. C’est une espèce de demi-ombre.
On la trouve dans des haies, des buissons, des taillis, des lisères forestières, des chemins.
Sur l’île de Ré, elle est rare et seulement près des habitations.

Viola odorata L., 1753
Viola odorata L., 1753
Crédits : Pierre Le Gall

Cette plante est mellifère [3]. Elle est cultivée comme plante ornementale et comme plante à parfum.

Les fleurs décorent les salades, les desserts. Les jeunes feuilles peuvent s’ajouter aux salades et aux soupes en petites quantité.
Le sirop de violette est absolument délicieux.

Les feuilles, tendres et mucilagineuses, peuvent être ajoutées crues aux salades, ou cuites de diverses façons. Dans le sud des États-Unis, les noirs avaient coutume de préparer des soupes épaisses avec les feuilles de violettes locales.
Quant aux fleurs, elles n’ont pas leur pareil pour décorer les salades et pour parfumer les desserts. On peut en préparer des confitures odorantes, comme il est courant au Proche-Orient avec les pétales de rose. Elles sont confites au sucre, et colorées artificiellement, pour servir de décoration en pâtisserie.

Viola odorata L., 1753
Viola odorata L., 1753
Crédits : Pierre Le Gall

Les feuilles sont extrêmement riches en provitamine A et en vitamine C. Elles renferment également des sels minéraux et, de même que les fleurs, une importante proportion de mucilage.

Elle est émolliente et calme la toux. Ses fleurs sont sudorifiques [4] et béchiques [5].
Feuilles et fleurs contiennent de l’acide salicylique et sont sudorifiques. Les feuilles contiennent de la vitamine C, des saponines. Elles sont mucilagineuses et laxatives. Feuilles et fleurs sont émollientes [6] et expectorantes [7].
Les racines sont purgatives et émétiques [8], elles étaient un recours autrefois dans le cas d’empoisonnement.
Rhizomes et racines sont expectorants, et se montrent émétiques à forte dose, du fait de leur teneur en violine, substance proche de l’émétine de l’ipéca.


[1Stipule : appendice foliacé ou épineux situé, par deux, à la base du pétiole de la feuille

[2Capsule : partie renflée du sporophyte des Bryophytes, contenant les spores ; fruit sec déhiscent s’ouvrant par plusieurs fentes longitudinales

[3Mellifère : se dit d’une plante dont le nectar des fleurs est récolté par les abeilles

[4Sudorifique : qui stimule la transpiration

[5Béchique : qui permet de lutter contre la toux sèche

[6Émollient : adoucissant capable de détendre des parties enflammées ou irritées

[7Expectorant : qui facilite le rejet des sécrétions provenant des voies respiratoires

[8Émétique : substances capables de provoquer un vomissement