Forêts

Les forêts de pins maritimes et chênes verts

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Crédits : Cécilia Saunier-Court

Verte toute l’année, différemment des îles et du continent voisins, la forêt est présente dans quasiment tous les paysages de l’île, à l’exclusion des marais de Loix.
Quatre espèces d’arbres à feuilles persistantes représentent 90% des peuplements forestiers. Les plus nombreux et seuls véritablement indigènes, sont nos beaux Chênes verts (Quercus ilex) qui apprécient les sols sableux. En second lieu, élancés et dépourvus de leurs branches basses grâce à un élagage naturel, viennent les Pins maritimes (Pinus pinaster) plantés dans les années cinquante. Assez fréquemment les lierres montent dans ces Pins offrant ainsi refuge à de très nombreux papillons, chauve souris et oiseaux (Pigeons ramiers, Geais des chênes, Hiboux petit duc). Troisième espèce, le Pin parasol ou Pin pignon (Pinus pinea) d’origine méditerranéenne, est un arbre d’introduction plus récente que les Pins maritimes. Il se plait bien dans l’île et envahit rapidement les espaces naturels. Quatrième espèce, le Cyprès de Lambert (Cupressus macrocarpa), d’origine californienne, a été planté en grandes quantités à la même époque que les Pins maritimes, sur la seule frange littorale atlantique. Les populations rétaises sont les plus denses de toutes les côtes européennes. Cet arbre forme des couches d’un humus très particulier où se développent des champignons d’une grande rareté.

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Crédits : Pierre Le Gall

Les Cyprès de Lambert doivent être prioritairement préservés du fait de leur très forte valeur patrimoniale tant sur le plan de la biodiversité qu’en tant que marqueur fort des paysages rétais. Beaux, admirables par leur âge, refuges sûrs pour la faune, coupe-vents aux frais ombrages, adaptés aux embruns salés, solides aux tempêtes, ils méritent notre intérêt et notre respect, comme nous le devons à ceux qui les ont plantés.

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Crédits : Cécilia Saunier-Court

A ces quatre essences s’associe la très fréquente Clématite brûlante (Clematis flammula) introduite vers 1950, rare ailleurs, elle fait partie des espèces patrimoniales. En bordure et dans les sous-bois les mieux éclairés des massifs boisés se développe le très fréquent Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus), si rare en France. Il renforce encore le caractère "vert toute l’année" de nos paysages grâce à ses feuilles persistantes. Domaine des lichens forestiers très nombreux et variés, les forêts rétaises présentent la particularité d’abriter une population de rapaces diurnes et nocturnes exceptionnelle, suivie et étudiée notamment par le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).

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Crédits : Cécilia Saunier-Court

Ces forêts de Pins maritimes et Chênes verts sont endémiques du Poitou Charentes. Leur valeur patrimoniale est donc très grande.

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Crédits : Pierre Le Gall