En cette fin de journée du 4 janvier, de retour du lycée et alors que je me baladais dans le Parc Charruyers de La Rochelle, comme à mon habitude, j’ai entendu ce cri si caractéristique du Pouillot de Hume. Un cri dissyllabique proche de celui de son voisin, le Pouillot à grands sourcils (Phylloscospus inornatus).
Rapidement, j’arrive à le voir, ce bel oiseau qui ne tient pas en place, bougeant constamment de branches en branches. L’observation ne dure que quelques minutes puisqu’il est déjà tard. Cependant, dans cet intervalle de temps, je suspecte avoir entendu un second individu, plus loin.
Ce sera seulement quelques jours plus tard que la présence de deux pouillots de Hume sera avérée. Les oiseaux resteront trois mois et seront observés pas de nombreux ornithos locaux et nationaux tout au long de leur stationnement.
Le Pouillot de Hume (Phylloscopus humeii) est une espèce de pouillot asiatique qui niche en Asie centrale et hiverne en Asie du Sud, principalement en Inde et en Himalaya. Ressemblant visuellement à un Pouillot à grands sourcils (Phylloscopus inornatus), il est plus terne et présente généralement une unique barre alaire (parfois l’amorce d’une seconde). Le cri reste le critère de distinction le plus certain.
Observé en Europe et en France de plus en plus régulièrement, cette espèce a été mentionnée moins d’une trentaine de fois de 1990 à 2021 d’après le comité d’homologation national (CHN). Généralement, les observations françaises de ces individus s’étalent d’Octobre à Avril. Cependant, cet hiver 2022-2023 a été marqué par un afflux hivernal exceptionnel où près d’une dizaine d’individu, dont trois duos, ont été découverts essentiellement dans le sud de la France.
