Chelonia mydas (Linnaeus, 1758)

Tortue verte, Tortue franche

Les tortues des années perdues

Chelonia mydas (Linnaeus, 1758)
Chelonia mydas (Linnaeus, 1758)
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Chaque années des tortues sont retrouvées en difficultés sur le littoral Français. Une tortue verte (Chelonia mydas (Linnaeus, 1758)), qui a été découverte sur une plage de l’Ile de Ré. Recueillie par le Centre d’Études et de Soins de l’Aquarium de La Rochelle (C.E.S.T.M.), elle doit recouvrer la liberté en début juillet au cours d’une opération publique de relachâge de tortues marines.

Chelonia mydas (Linnaeus, 1758)
Chelonia mydas (Linnaeus, 1758)
Crédits : Grégory Ziebacz

Au Centre d’Études et de Soins des Tortues Marines (C.E.S.T.M.), le temps passé à soigner ces rescapées permet aux scientifiques de recueillir quantités de données jusqu’alors méconnues sur ces reptiles marins. Les tortues marines sont généralement étudiées pendant leur période adulte, sur leurs lieux de nourrissage ou de reproduction, généralement dans les zones tempérées du globe. Mais ensuite elles gardent encore tous leurs mystères. Où vont-elles ? Comment survivent-elles dans les mers et les océans avant de revenir à peu-près au même endroit pour se reproduire ? Cet espace de temps méconnu, qui peut-être de quelques mois à quelques années a été nommés par la communauté scientifiques, "les années perdues".

Chelonia mydas (Linnaeus, 1758)
Chelonia mydas (Linnaeus, 1758)
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Après quelques semaines de soins attentifs, les tortues sont nommées, mesurées, pesées une dernière fois avant de retrouver l’océan. Toutes portent une bague d’identification sur une nageoire antérieur. Depuis quelques années, les progrès techniques permettent de poser une balise performante sur la carapace de certaines. Le suivi satellite nous a donné quelques indications sur le trajet incroyable que peuvent effectuer ces petits spécimens. L’une d’entre elles, a quitté la plage de la Conche des Baleines à St Clément, Ile de Ré, a descendu la côte Aquitaine, puis Espagnole, Portugaise, est entrée en Méditerranée en affrontant le passage de Gibraltar puis est remontée vers les Baléares. La balise a cessé d’émettre, laissant notre tortue seule vers son avenir incertain.