Baccharis halimifolia L., 1753

Baccharis à feuilles d’arroche

Baccharis halimifolia L., 1753
Baccharis halimifolia L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Baccharis halimifolia L., 1753 ou le Baccharis à feuilles d’arroche est un arbrisseau vivace de la famille des Asteraceae. Il peut mesurer jusqu’à 3 m et fleurit entre août et novembre. Son autre nom est Séneçon en arbre.

Baccharis halimifolia L., 1753
Baccharis halimifolia L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Il est très ramifié et glabre.
Les jeunes rameaux sont anguleux.
Les pieds mâles et femelles sont distincts, c’est donc une espèce dioïque.
Les feuilles sont semi-sempervirentes, un peu épaisses et glauques, plus pâles en dessous. Les inférieures sont losangiques et à 3-5 dents de chaque côté. Celles des rameaux supérieurs florifères plus étroites, en forme de coin à 1-3 dents de chaque côté. Celles de l’inflorescence sont petites et entières.
Les capitules sont composés de fleurs blanchâtres, groupés en inflorescence terminale. Les mâles sont larges de 3 mm et les femelles sont plus étroites.
Les fruits sont côtelés, à aigrette blanc neige très voyante, dispersés par le vent. Les akènes peuvent être emportés par le vent loin de l’arbuste qui les produits. Cette espèce ayant un pouvoir de germination égal à 100%, elle peut se développer rapidement.

Baccharis halimifolia L., 1753
Baccharis halimifolia L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

C’est une adventice d’origine nord-américaine d’introduction ancienne, naturalisée sur l’ensemble du littoral où elle est invasive. Son développement optimal est en périphérie des zones humides halomorphes [1]. Elle peut être présente occasionnellement en dune vive.

Baccharis halimifolia L., 1753
Baccharis halimifolia L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Sa plantation est à éviter, car cette espèce très opportuniste tend à banaliser les milieux. Cette espèce semble avoir actuellement la côte auprès des paysagistes et des aménageurs. Pourtant tous les botanistes écologues sont d’accord pour mettre en garde contre cette espèce qui a tendance à s’étendre rapidement aux dépens de la végétation naturelle. Sa présence sur l’île de Ré semble pour le moment restreinte, mais il faut la surveiller.
C’est aussi une plante toxique.


[1Halomorphe = sol dont l’évolution et les propriétés sont affectées par la présence de sels de sodium