Clematis vitalba L., 1753

Clématite des haies, Vigne blanche

Clematis vitalba L., 1753 ou la Clématite des haies est une Ranunculaceae vivace, pouvant grimper jusqu’à 20 m. Elle fleurit de juin à août. Elle est pollinisée par les insectes et dispersée par le vent. Ses autres noms sont Clématite vigne blanche, Clématite brûlante, Viorne des pauvres, Berceau de la vierge...

Clematis vitalba L., 1753
Clematis vitalba L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

C’est une liane.
La tige est à moelle pleine.
L’écorce est d’abord lisse puis gris jaunâtre se détachant en lanières longitudinales.
Les jeunes rameaux sont gris verdâtre et sillonnés.
Les feuilles sont opposées, composées pennées, à 3-9 folioles ovales aiguës, lâchement crénelées et à long pétiole volubile.
Les panicules sont latérales et terminales multiflores, longuement pédonculées et à l’aisselle des feuilles.
Les fleurs sont régulières à 4 ou 5 sépales blanchâtres, qui sont étalés et velus sur les deux faces.
Les akènes sont prolongés d’une longue arête plumeuse et persistant longtemps.

Clematis vitalba L., 1753
Clematis vitalba L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Elle est très commune partout, mais plus rare en région méditerranéenne. Sur Ré, elle est rare et apparemment non spontanée.
Cette espèce est héliophile.
On la trouve dans des bois clairs, haies, friches, lisières forestières clairières.

Elle est utilisée en vannerie grossière, ou pour faire des liens.
La plante est détersive, antigaleuse et purgative, mais vénéneuse (à n’utiliser qu’avec précaution). La plante fraîche est irritante et vésicante. On raconte qu’au Moyen-âge les mendiants s’en frottaient pour provoquer des plaies afin d’attirer la pitié des passants. Son simple contact peut provoquer des dermites chez les personnes sensibles.
Les clématites contiennent un hétéroside de lactone, le ranunculoside, libérant de la protoanémonine, vésicante et dangereuse.

Clematis vitalba L., 1753
Clematis vitalba L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

La plante était parfois employée comme diurétique et diaphorétique [1].

On consommait jadis les jeunes pousses comme des asperges après les avoir fait cuire à l’eau. Contrairement à la plante adulte, elles ne sont qu’à peine irritantes lorsqu’elles sont fraîches et plus du tout une fois cuites.


[1Diaphorétique : qui permet d’augmenter la transpiration