Picea abies subsp. abies (L.) H.Karst., 1881

Épicéa commun, Épicéa

Picea abies subsp. abies (L.) H.Karst., 1881 ou l’épicéa commun est un arbre sempervirent, de la famille des Pinaceae. Il mesure jusqu’à 50 m. Sa croissance initiale est forte. Cette espèce fleurit de mai à juin. Il est pollinisé par le vent et dispersé par le vent et les animaux. Ses autres noms sont Épicéa, Sapin du nord...

Picea abies subsp. abies (L.) H.Karst., 1881
Picea abies subsp. abies (L.) H.Karst., 1881
Crédits : Pierre Le Gall

Son port est conique, plus ou moins élargi. Les rameaux sont parfois pendants en « draperie » ou courts et rigides en « brosses ».
Le rhytidome [1] est brun rougeâtre, finement écailleux dans le jeune âge, puis à grosses écailles irrégulières.
Ses rameaux sont brun rougeâtre à orangé, glabres ou pubescents, hérissés de saillies formées par les coussinets sur lesquels sont fixées les aiguilles.
Les bourgeons sont ovoïdes non résineux.
Ses aiguilles (longues de 15-25 mm) ont 4 angles. Elles sont sans raie blanche à la face intérieure, disposées tout autour du rameau (en brosse rabattue vers l’avant).
Les cônes sont allongés (longs de 10-16 cm) pendants à maturité et ne se désarticulant pas.

Cet arbre est commun dans les Alpes du nord et le Jura et plus localisé dans les Alpes du sud et les Vosges. Il fut introduit dans le Massif central, les Ardennes, les Pyrénées, la Corse, en Normandie, le nord-est…
Il est très résistant au froid et peu sensible aux gelées de printemps (débourrement tardif). Il est exigeant en lumière (essence de demi-ombre) et supporte temporairement dans son jeune âge un certain ombrage.
Il préfère les climats humides, mais peut supporter la sécheresse de l’air si le sol est frais. Son enracinement est parfois superficiel.

Les jeunes pousses ont une saveur citronnée très agréable. On les ajoutera avec profit aux salades printanières où elles peuvent remplacer le citron.
Les pousses sont riches en vitamine C et en huile essentielle contenant du limonène.
L’épicéa est tonique et expectorant [2].

Les jeunes feuilles d’un vert tendre ont un goût citronné très agréable. Elles sont faciles à récolter au printemps. La résine est également comestible. Autrefois, en période de disette, on coupait en lanières la seconde écorce. On la faisait bouillir avant de la manger. On pouvait aussi la mettre à sécher, la moudre et la mélanger à d’autres farines.
Avec les bourgeons foliaires et les feuilles, on fait des tisanes expectorantes, sudorifiques, bonnes pour le foie, contre la toux et l’asthme ; avec la résine et du miel, on fabrique des bonbons excellents pour la gorge.


[1Rhytidome = partie morte de l’écorce du tronc et des maîtresses branches d’un arbre âgé

[2Expectorant : qui facilite le rejet des sécrétions provenant des voies respiratoires