Pinus pinea L., 1753

Pin parasol, Pin pignon

Pinus pinea L., 1753 ou le pin pignon est un arbre sempervirent. Il appartient à la famille des Pinaceae. Il mesure jusqu’à 20 m. Il fleurit d’avril à mai. Il est monoïque. Ses autres noms sont pin parasol ou pin d’Italie.

L’écorce est profondément fissurée, puis elle est par grandes plaques pourpre orangé.
Son tronc est souvent court et fourchu.
Les rameaux sont vert orangé. La cime est en parasol.
Ses aiguilles sont par 2, raides, gris-vert foncé, peu piquantes, avec une odeur d’oignon.
Les cônes sont de 10 cm, très larges et globuleux.

Pinus pinea L., 1753
Pinus pinea L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

On le trouve dans des terrains secs voire sols profonds et frais. Cette espèce héliophile est parfois présente dans les zones marécageuses ou dans les dunes.
Sur l’île de Ré, il est commun.

L’amande des graines est tendre, oléagineuse, légèrement sucrée et aromatique. Elle est délicieuse telle quelle. Très populaires dans certaines parties de la région, les "pignons" sont broyés avec du miel en une sorte de nougat ou employés comme les amandes dans les gâteaux. On peut aussi les faire légèrement griller et les servir en accompagnement de légumes cuits ou de céréales.
Les pignons sont très riches en huile grasse, qu’on en extrayait parfois : elle est excellente, mais rancit rapidement.
Le thé à la menthe aux pignons est une tradition d’Afrique du Nord, tout comme les gâteaux aux pignons.
Les pignons écrasés sont un des ingrédients du "pesto" italien, composé de feuilles de basilic, d’huile d’olive, de parmesan râpé et d’ail écrasé. Ils accompagnent très bien les aubergines grillées, les brocolis, les salades de choux rouges et choux verts, les betteraves.
Les aiguilles contiennent une huile essentielle à odeur citronnée et des glucosides.
Elles sont expectorantes et antiseptiques.

Pinus pinea L., 1753
Pinus pinea L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Les pignons sont très recherchés en été et en automne : quand il fait sec, les écailles s’écartent et laissent échapper les graines. Peu de personnes prennent le temps de les ramasser. C’est pourtant une source très intéressante de lipides et de protides. Ils contiennent aussi du fer, du phosphore, du magnésium, des protéines et des vitamines B1, B3 et PP. On peut les consommer sur place, en les cassant à l’aide d’une pierre. On peut aussi les ajouter aux salades et dans de nombreux plats.
Les vitamines que contiennent les graines sont indispensables à la santé : une carence en vitamine B1 peut provoquer le béribéri. Une carence en vitamine B3 ou PP (prévention de la pellagre) peut entrainer la mort.

Pinus pinea L., 1753
Pinus pinea L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Ré Nature Environnement s’est illustrée en janvier 2015 pour avoir dénoncée un trafic lucratif (les pignons sont vendus entre 80 et 120€ le kilogramme) de cônes de pins parasols, qui lui a valu d’être visible sur tous les médias (télés, radios, presse écrite, internet, réseaux sociaux...) de France et d’Europe. Ce trafic a été stoppé grâce à un buzz étonnant, qui a attiré l’attention du plus grand nombre... Un véritable trafic industrialisé (un camion de 25 tonnes de cônes partait chaque semaine de l’île de Ré destination l’Espagne, une fois les cônes séchés, les graines libérées puis écrasées, les pignons recueillis pour être vendus) avait succédé à un trafic artisanal... Les arbres aux branches cassées, les passages des véhicules sur les pelouses sableuses et une insécurité pour les promeneurs et cavaliers, tout cela sur des terrains privés ou publics (Département et Conservatoire du Littoral) a fini par mobiliser, à l’initiative de Ré Nat, tous les médias... et faire cesser ce pillage industriel sans autorisation, sur terrains privés de surcroît. On rappellera que glaner comme ramasser des champignons demeure autorisé.
La densité très forte des pins parasols dans l’île de Ré (une des plus forte d’Europe), leur facilité d’accès en terrain plat sans clôtures, l’interdiction de l’importation de pignons chinois impropres à la consommation humaine pour cause de bactéries, la cherté du prix des pignons, l’exploitation totale des pins parasols espagnols, portugais et provençaux explique cette affaire.