Eriocher sinensis H. Milne Edwards, 1853 ou le Crabe chinois est un Crustacea de la famille des Varunidae.
Sa largeur totale peut atteindre 30 cm, pattes incluses.
La carapace est de couleur variable, généralement brunâtre, bordée de vert ou de couleur brune avec des marbrures sombres et finement dentelées d’olive. Elle mesure jusqu’à 7,5 cm (exceptionnellement 10 cm).
Une partie de ses pinces est recouverte d’une sorte de "fourrure". Les pinces avant portent quatre grandes pointes arrondies lui permettant de saisir ou déchiqueter des proies ou aliments. Les quatre paires de pattes sont longues et aplaties, bordées de poils.
L’adulte pèse de 70 à 200 grammes.
Les mâles ont un abdomen en forme de V, alors que les femelles ont un abdomen en forme de U.
En migration, ils peuvent contourner des obstacles en sortant de l’eau, mais ils minimisent leur temps à l’air libre où ils sont vulnérables à la prédation. C’est souvent à cette occasion que sa présence est signalée.
Son aire naturelle de répartition est les cours d’eau tempérés côtiers et les côtes de l’Asie orientale, de la péninsule coréenne au nord jusqu’à la province chinoise de Fujian au sud, le long de la mer Jaune en passant par le Japon. Mais il a aussi été introduit dans d’autres régions du monde sur les littoraux et certains cours d’eau du nord et de l’est de l’Europe et les États-Unis... où il peut devenir au moins localement invasif.
Il apprécie les grands cours d’eau à fonds vaseux. Il se nourrit principalement de nuit en consommant des végétaux, des larves d’insectes, des moules, des escargots, de petits poissons et des charognes. Au moins les trois quarts de son alimentation est constituée de matière végétale. Sa consommation de coquilles et d’animaux viserait à combler ses besoins en calcium et minéraux.
Comme l’écrevisse, c’est une espèce plutôt troglodyte, mais qui peut aussi se cacher dans les plantes aquatiques ou dans les sables et les graviers.
Les crabes chinois passent l’essentiel de leur existence en eau douce, mais ils doivent retourner en mer pour se reproduire, n’hésitant pas à parcourir jusqu’à 2 500 kilomètres pour leur migration.