Eryngium campestre L., 1753 ou le panicaut champêtre est une Apiaceae vivace. Il mesure jusqu’à 60 cm. Il fleurit de juillet à août. Ses autres noms sont panicaut des champs, chardon roulant, chardon volant.

Cette plante est d’un vert blanchâtre, très épineuse, à souche épaisse et à tige dressée robuste.
Les feuilles sont coriaces, glabres, lobées, dentées, à pétioles épineux et auriculés. Celles de la base des tiges sont pétiolées. Les autres sont embrassantes.
Les fleurs sont réunies en têtes arrondies, blanchâtres, entourées d’un involucre à 4-6 bractées étalées, étroites.
Son fruit est ovale (diakène) couvert d’écailles.

Ce Panicaut est assez commun sur tout le littoral, plus fréquent sur des sables carbonatés du sud landais et à partir du nord médoc. Il est présent sur la dune grise fixée à semi-fixée.
Sur Ré, il est très répandu. Il se trouve dans toutes les friches, les bois clairs et l’arrière-dune.

La racine est ligneuse, mais elle est nutritive et sa saveur aromatique, sucrée et agréable. On peut la couper très fin et l’ajouter crue aux salades, ou la cuire à l’eau puis éventuellement la passer au moulin à légumes pour en faire une purée.
Les toutes jeunes pousses se mangent cuites comme légume. Si elles sont amères, il faudra les faire bouillir à une ou deux eaux.
La racine contient de l’amidon, du saccharose, une huile essentielle et des sels minéraux. Elle est diurétique et apéritive.
Ses racines et ses feuilles renferment des saponines, des flavonoïdes et des acides. Son efficacité étant douteuse, le panicaut n’est utilisé qu’en médecine populaire. Sa racine soulagerait les troubles de la vessie et des reins. Ses feuilles calmeraient les affections des voies urinaires et seraient utiles en cas de formation de calculs, de toux et de bronchite.

Il est très populaire car « l’argouane » (Pleurotus eryngii), qui est le champignon le plus estimé des Rétais, l’accompagne souvent. Il est aussi l’hôte d’un autre parasite, très commun également : Orobanche amethystea subsp amethystea.
