Rosa canina L., 1753

Églantier des chiens

Rosa canina L., 1753 ou le rosier des chiens est un arbrisseau caducifolié, appartenant à la famille des Rosaceae. Cette espèce fleurit de mai à juillet. Ses autres noms sont rosier sauvage, rose des haies, églantier des chiens...

Rosa canina L., 1753
Rosa canina L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Son port est très buissonnant (buissons impénétrables).
Les tiges sont dressées ou peu étalées à aiguillons très robustes, crochus ou arqués, nombreux.
Ses feuilles sont alternes, composées et pennées. Elles ont 5 ou 7 folioles ovales-lancéolées, bleutées, glabres ou légèrement velues sur les nervures. Les stipules [1] sont soudées au pétiole.
Les fleurs sont solitaires ou en panicule ombelliforme par 2-5. Elles sont régulières, rose pâle, à odeur suave, à sépales aigus, divisés, rabattus contre le fruit, caducs.
Ses fruits (cynorhodons) sont ovoïdes, rouges.

Rosa canina L., 1753
Rosa canina L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Il est très commun partout. Il est héliophile.
On le trouve dans des haies, des lisières forestières, des bois clairs, des pelouses sèches, des fructicées.
Sur l’île de Ré, il est commun.

Rosa canina L., 1753
Rosa canina L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

La liqueur faite avec les baies est un remède de l’anémie et renforce les défenses immunitaires (à petite dose).

Les pétales des fleurs peuvent décorer les desserts, ou être infusés dans le lait avec de l’agar-agar, de l’eau de rose, du miel pour faire des flans.
Les baies se font en confiture, cuites au bain-marie pour sauvegarder les vitamines. Gros travail car il faut tamiser les petits poils des graines.
Les cynorhodons s’utilisent en sirop, en confiture, en gelée, en tisane, voire même en soupe, en particulier en Suède. Lorsqu’ils sont mous, il suffit de les passer à travers un moulin à légumes pour en obtenir une pulpe épaisse et sont encore durs, il suffit de les faire cuire quelques minutes.
Cette purée aromatique se consomme sucrée, avec du yaourt ou du fromage, ou en sauce tomate, relevée d’ail et d’herbes condimentaires.
Les toutes jeunes feuilles peuvent s’ajouter avec modération aux salades. Mais elles sont astringentes [2].

Rosa canina L., 1753
Rosa canina L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Les cynorhodons sont étonnamment riches en vitamines C (environ 20 fois plus que les agrumes), dont ils sont l’une des meilleures sources connues. Ils renferment également de la provitamine A, des vitamines B et PP, des sels minéraux, des acides organiques (citrique et malique), de la pectine, des sucres, etc. Les akènes durs qu’ils renferment sont riches en vitamine E, recommandée contre la nervosité, l’anxiété, les palpitations.
Les feuilles contiennent d’importantes quantités de tanin.

Les fruits sont toniques et dépuratifs [3].
Les akènes passent pour être diurétiques [4] et sédatifs. Les feuilles sont astringentes.

Les fleurs sont réputées laxatives. Les cynorrhodons sont astringents, diurétiques et antiscorbutiques. Cette dernière propriété est due notamment à la grande richesse du fruit en vitamine C, vitamine qui peut facilement être extraite grâce à une décoction des baies de 10 minutes environ. Les poils à gratter contenus dans le fruit sont vermifuges. Les feuilles ont longtemps servi à préparer des thés agréables, mais sans grande valeur médicinale.
Le fruit contient de 500 à 1000 mg de vitamine C pour 100 g de pulpe, un record ! Et, avantage suprême et rare, elle se conserve après cuisson…
Frais, vous pouvez aussi en profiter, pour cela il vous suffit de garder en bouche la paroi charnue du fruit et de l’y laisser fondre.


[1Stipule : appendice foliacé ou épineux situé, par deux, à la base du pétiole de la feuille

[2Astringent : resserrant les tissus et diminuant les sécrétions

[3Dépuratif (-ve) : qui purifie le sang en aidant à l’élimination des déchets

[4Diurétique : qui augmente la production d’urine