Salsola kali L., 1753 ou la soude brûlée est une plante annuelle. Elle appartient à la famille des Amaranthaceae. Elle mesure jusqu’à 60 cm. Cette espèce hermaphrodite fleurit de juillet à août. On l’appelle aussi soude salsole ou soude kali.

Cette plante est piquante, généralement semi-couchée, avec ou sans pilosité.
La tige est souvent striée, à goût salé.
Ses feuilles sont linéaires, sessiles, succulentes et pointues.
Les fleurs sont vertes, solitaires, à bractées ressemblant à des feuilles. Elles persistent en recouvrant le fruit.
Ses rameaux sont striés de rouge.

On la croise sur les côtes sablonneuses, parfois à l’intérieur des terres dans le sud.
Sur l’île de Ré, elle est très fréquente sur la dune avancée, où elle constitue, pour le plagiste, un élément dissuasif. On la rencontre aussi dans des friches récentes, ou même les champs occupés par les cultures de printemps.

Les toutes jeunes pousses sont comestibles crues ou cuites lorsqu’elles sont encore bien tendres, car elles deviennent rapidement ligneuses et épineuses. Leur saveur salée est agréable et on les a consommées en Europe, en Asie et en Amérique, où la plante a été introduite : elle forme une fois sèche les grosses boules épineuses que roule le vent dans tout bon « western ».
Elle est très riche en sodium. Ses cendres servaient autrefois à fabriquer du verre, d’où son surnom d’herbe-au-verre. Elles étaient aussi utilisées dans la fabrication de la lessive.
Elle est diurétique [1], apéritive [2], vermifuge.
Comme pour la salicorne et la soude, on trouve dans les cendres de salsole une grande quantité de soude qu’on a extraite pour la fabrication des savons et qu’on emploie dans les verreries et ateliers de peintures.