Scrophularia scorodonia L., 1753

Scrofulaire à feuilles de germandrée

Scrophularia scorodonia L., 1753 ou la scrofulaire à feuilles de germandrée est une plante vivace. Elle appartient à la famille des Scrophulariaceae. Elle mesure jusqu’à 200 cm mais plus généralement entre 60 et 100 cm. Elle fleurit de juin à septembre.

Scrophularia scorodonia L., 1753
Scrophularia scorodonia L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

La couleur générale des parties végétatives est vert sombre avec des reflets légèrement grisâtres.
Les tiges sont ramifiées, de section carrée avec des angles aigus mais sans développement d’ailes.
Les feuilles sont gaufrées, de forme ovale à triangulaire, en cœur à la base. Leurs nervures sont très ramifiées.
Les petites fleurs (6-10 mm) d’un brun rougeâtre sont groupées en une grappe terminale plus ou moins feuillée. Elles donnent des fruits en capsule sensiblement de la même taille que les fleurs.

Scrophularia scorodonia L., 1753
Scrophularia scorodonia L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

Cette plante est connue dans plusieurs pays européens. En France, elle n’est présente que sur une bande littorale des départements de La Manche, de la Bretagne, de Vendée et de Charente Maritime. Les îles de Ré et d’Oléron sont les limites sud de son aire de répartition. C’est cette situation particulière qui motive son statut de plante protégée par la Liste des espèces végétales protégées en région Poitou-Charentes : Article 1.
De plus, elle est classée quasi menacée sur la Liste rouge de la Flore vasculaire de Poitou-Charentes.
Les fleurs sont régulièrement visitées par les abeilles qui y récoltent un nectar de bonne qualité. Ses feuilles, ses graines et ses racines sont toxiques et ont été utilisées à des fins médicinales pour lutter contre la gale et les vers.

Scrophularia scorodonia L., 1753
Scrophularia scorodonia L., 1753
Crédits : Cécilia Saunier-Court

A ce jour, l’inventaire floristique que l’Association Ré Nature Environnement réalise et actualise régulièrement fait état de 35 stations différentes, réparties essentiellement sur la frange côtière de l’île. L’identification de cette grande espèce ne pose aucun problème et se fait toute l’année car les tiges sèches restent en place durant tout l’hiver. Les fauchages fréquents réalisés sur certains de ses sites, risquent de réduire les populations de cette espèce.