Taraxacum officinale F.H.Wigg., 1780 ou le pissenlit officinal est une plante vivace, appartenant à la famille des Asteraceae. Il mesure jusqu’à 40 cm. Il fleurit de mars à novembre. Ses autres noms sont dent de lion, liondent, pissenlit à feuilles lisses...

Il a une forte racine pivotante.
Le pédoncule floral est dressé, portant un capitule unique.
Ses feuilles sont toutes basilaires, disposées en rosette, glabres ou presque, rétrécies à la base, divisées plus ou moins profondément en segments pennés, triangulaires lancéolés.
L’involucre [1] a des bractées entières ou denticulées vers le sommet. Les extérieures sont étalées ou recourbées vers le bas.
Ses fleurs sont jaunes, toutes en languette.

C’est une espèce très commune. Elle est plus rare en région méditerranéenne. Cette espèce est héliophile [2].
On la rencontre dans des prairies, des clairières, des bois clairs, des chemins, des jardins.

Les fleurs fraîches se préparent en sirop appelé parfois miel de pissenlit.
Les boutons floraux sont comestibles. Ils peuvent être ajoutés crus aux salades ou conservés dans le vinaigre à la façon des câpres.
La saveur des capitules est agréable et l’on en prépare une tisane joliment colorée, ainsi qu’un vin et un miel, qui est en fait un sirop épais, jaune et parfumé.
Les jeunes rosettes font à elles seules une délicieuse salade. Elles se consomment traditionnellement avec de petits lardons ou avec des anchois, des pommes de terre et des œufs durs, ou simplement avec du sel, du poivre, de l’ail, de l’huile d’olive. Les feuilles plus âgées sont souvent meilleures cuites. Les feuilles sont bonnes en soupe, ou braisées avec les rôtis, l’épaule d’agneau.
Malgré son amertume, la racine est comestible crue ou cuite. On l’apprécie au Japon, sautée dans un peu d’huile avec de la sauce de soja, ou bien en beignets. Torréfiée comme la racine de chicorée, c’est un bon succédané du café.

Cette plante est tonique, amère.
Le pissenlit est l’ami du foie, il tonifie, régénère et purifie l’organisme. Il est très riche en vitamines 1 et PP, et contient du calcium, du fer, du sodium et du potassium. Il a des vertus dépuratives [3]. Il est aussi apéritif [4], tonique-amer, antiscorbutique [5] et, bien sûr, diurétique [6]… Feuilles et racines sont cholagogues [7] et cholérétiques, laxatives et font diminuer le taux de cholestérol dans le sang. Les feuilles sont apéritives, diurétiques, bonnes pour l’estomac. Les salades de pissenlit sont recommandées aux personnes pléthoriques, anémiques, insuffisantes biliaires, ou qui ont des problèmes de dermatose, de cellulite.
La phytothérapie utilise principalement la racine. Elle contient plus de 20% d’inuline.
Les feuilles sont riches en protéines, en provitamines A (plus que la carotte) et en vitamine C. Elles contiennent aussi d’intéressantes quantités de vitamines B1, B2 et E, ainsi que de divers sels minéraux.
La racine renferme jusqu’au quart de son poids d’inuline, du tanin et dans son latex, un principe amer et du caoutchouc.

C’est l’un des rares légumes sauvages encore couramment récolté. Il a fait, au siècle dernier, l’objet de grandes cultures pour sa feuille, sa racine, mais aussi ses valeurs thérapeutiques. Dans le pissenlit, tout se mange de la plus petite radicelle à la fleur elle-même.
On peut le consommer toute l’année. Il entre pour une part importante dans les cures printanières de régénération.