Viola odorata L., 1753 ou la violette odorante est une plante vivace, appartenant à la famille des Violaceae. Elle mesure jusqu’à 15 cm. Elle fleurit de mars à mai. Ses autres noms sont violette de mars, violette des haies...
La souche est épaisse, émettant des stolons allongés, radicants.
Ses feuilles sont toutes en rosette basilaire, ovales, très cordées à la base, obtuses, à bords munis de dents arrondies.
Les stipules [1] sont larges, de forme ovale lancéolée, à bords frangés glanduleux.
Ses fleurs sont odorantes violet foncé, munies d’un éperon violacé. Le pédoncule est glabre.
Les capsules [2] sont pubescentes.
Elle est commune à assez commune presque partout. Elle est plus rare en région méditerranéenne. C’est une espèce de demi-ombre.
On la trouve dans des haies, des buissons, des taillis, des lisères forestières, des chemins.
Sur l’île de Ré, elle est rare et seulement près des habitations.
Cette plante est mellifère [3]. Elle est cultivée comme plante ornementale et comme plante à parfum.
Les fleurs décorent les salades, les desserts. Les jeunes feuilles peuvent s’ajouter aux salades et aux soupes en petites quantité.
Le sirop de violette est absolument délicieux.
Les feuilles, tendres et mucilagineuses, peuvent être ajoutées crues aux salades, ou cuites de diverses façons. Dans le sud des États-Unis, les noirs avaient coutume de préparer des soupes épaisses avec les feuilles de violettes locales.
Quant aux fleurs, elles n’ont pas leur pareil pour décorer les salades et pour parfumer les desserts. On peut en préparer des confitures odorantes, comme il est courant au Proche-Orient avec les pétales de rose. Elles sont confites au sucre, et colorées artificiellement, pour servir de décoration en pâtisserie.
Elle est émolliente et calme la toux. Ses fleurs sont sudorifiques [4] et béchiques [5].
Les feuilles sont extrêmement riches en provitamine A et en vitamine C. Elles renferment également des sels minéraux et une importante proportion de mucilage (tout comme les fleurs). Elle renferment aussi des saponines. Elles sont mucilagineuses et laxatives.
Feuilles et fleurs contiennent de l’acide salicylique et sont sudorifiques. Elles sont émollientes [6] et expectorantes [7].
Les racines sont purgatives et émétiques [8]. Elles étaient un recours autrefois dans le cas d’empoisonnement.
Rhizomes et racines sont expectorants, et se montrent émétiques à forte dose, du fait de leur teneur en violine.
Synonymes
Viola odorata var. barraui O.Bolòs & Vigo, 1974
Viola odorata var. consimilis (Jord.) Rouy & Foucaud, 1896
Viola odorata var. dumetorum (Jord.) Boreau, 1857
Viola odorata var. floribunda (Jord.) Rouy & Foucaud, 1896
Viola odorata var. incompta (Jord.) Espeut, 1999
Viola odorata var. incompta (Jord.) Molin., 1981
Viola odorata var. jucunda (Jord.) Rouy & Foucaud, 1896
Viola odorata var. propinqua (Jord.) Rouy & Foucaud, 1896
Viola odorata subsp. rierolae Sennen, 1936
Viola odorata subsp. sarotina P.Fourn., 1933
Viola odorata subsp. stolonifera (J.J.Rodr.) Orell & Romo, 1992
Viola odorata subsp. subcarnea (Jord.) Corb., 1894
Viola tenerrima Halácsy & Braun
Viola wiedemannii Boiss., 1867
Viola odorata var. subcarnea (Jord.) Parl., 1890
Viola odorata var. sulfurea (Cariot) P.Fourn., 1928
Viola odorata var. sulfurea (Cariot) Rouy & Foucaud, 1896
Viola propinqua Jord., 1852
Viola sarmentosa M.Bieb., 1808
Viola stolonifera J.J.Rodr., 1878
Viola suavissima Jord., 1852
Viola subcarnea Jord., 1852
Viola sulfurea Cariot, 1879
Viola jucunda Jord., 1852
Viola martia Gilib., 1782
Viola martii subsp. odorata (L.) K.F. Schimp. & Spenn., 1829
Viola odorata f. albiflora Oborny
Viola odorata L., 1753 f. odorata
Viola consimilis Jord., 1852
Viola dumetorum Jord., 1852
Viola floribunda Jord., 1852
Viola gonzaloi Sennen, 1926
Viola incompta Jord., 1849
Viola odorata L., 1753 subsp. odorata
Viola odorata L., 1753 var. odorata
Viola odorata proles incompta (Jord.) Rouy & Foucaud, 1896
